Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU condamnent "dans les termes les plus fermes" la récente série d'attaques perpétrées par le Mouvement du 23 mars (M23) ayant fait des victimes civiles et blessé un casque bleu de la MONUSCO.
Ils condamnent également les dernières attaques perpetrées par les Forces démocratiques alliées (ADF) et l'attaque contre le camp de personnes déplacées internes de Mugunga le 3 mai dernier.
Ces attaques ont fait de nombreuses victimes civiles dans la province du Nord-Kivu.
Les membres du Conseil de sécurité expriment leur "profonde préoccupation" face à l'impact de ces attaques qui, selon eux, aggravent la sécurité et la stabilité précaires en RDC, et dans la région, et détériorent davantage la situation humanitaire actuelle, en particulier pour les civils vivant dans les sites de déplacement.
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Ils réitèrent leur soutien à la MONUSCO et à ses pays contributeurs de troupes dans le maintien constant de sa position robuste pour protéger les civils et garantir la liberté de mouvement de l'aide humanitaire aux personnes déplacées.
Le Conseil de sécurité exhorte toutes les parties à respecter le droit international, à autoriser et à faciliter un accès humanitaire complet, sûr, rapide et sans entrave à tous les civils dans le besoin, en particulier les femmes et les enfants.
Il appelle toutes les parties à intensifier la voie diplomatique en vue d'une désescalade et d'une solution durable, pacifique et viable au conflit prolongé dans la région.
Le Nord-Kivu est en proie depuis fin 2021 à un conflit qui oppose le M23 à l'armée congolaise associée notamment à des groupes armés dits "patriotes". La région est le théâtre de violences de groupes armés issus pour beaucoup des guerres régionales des années 1990.
Les affrontements se sont dernièrement intensifiés vers Sake, une cité située à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Goma et considérée comme un verrou stratégique sur la route de la capitale provinciale.
La RDC, les Nations unies et les pays occidentaux accusent le Rwanda de soutenir les rebelles dans le but de contrôler les vastes ressources minérales de la région, ce que Kigali nie.
Les rebelles réclament des négociations, alors que Kinshasa refuse, excluant de discuter avec des "terroristes".