Le président Ali Bongo a été renversé par un groupe de militaires et de policiers après les éléctions générales au Gabon / Photo: AFP

Les présidents de l'Angola et du Congo ont condamné le coup d'État militaire au Gabon, où les militaires ont renversé le président Ali Bongo.

Le président angolais Joao Lourenco et son homologue de la République du Congo Denis Sassou Nguesso ont discuté de la crise politique au Gabon lors d'une réunion jeudi dans la ville congolaise d'Oyo, à plus de 400 kilomètres de la capitale Brazzaville.

Selon un communiqué de la présidence congolaise, les chefs d'État ont appelé au "respect de l'intégrité physique du président Bongo, de celle de sa famille et de ses proches, ainsi que de celle des hauts responsables des institutions".

"Les chefs d'Etat exhortent tous les acteurs à privilégier les voies politiques pour préserver la paix, l'unité et la sérénité du peuple gabonais".

Lourenco et Sassou Nguesso ont également appelé à un sommet urgent de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) pour doter l'organisation d'un leadership afin d'éviter un vide juridique qui pourrait bloquer leurs activités à la suite du coup d'État au Gabon.

En février, M. Bongo a assumé la présidence tournante d'un an de l'organisation. Les deux dirigeants ont entre-temps convenu de maintenir la coopération et de contribuer à la préservation de la paix dans la sous-région.

Un groupe d'officiers supérieurs de l'armée gabonaise est apparu à la télévision nationale mercredi et a annoncé qu'il avait pris le pouvoir et assigné M. Bongo à résidence.

Cette décision est intervenue peu après que le centre électoral gabonais a confirmé que le président sortant avait officiellement remporté un troisième mandat avec 64,27 % des voix.

Les putschistes ont annoncé qu'ils avaient arrêté un certain nombre de responsables gouvernementaux évincés, dont le fils de Bongo et son chef de cabinet, deux conseillers présidentiels et deux hauts responsables du Parti démocratique gabonais (PDG), le parti au pouvoir.

Les putschistes ont nommé Brice Oligui Nguema, l'ancien chef de la plus puissante unité de sécurité, la Garde républicaine gabonaise, en tant que président de transition du pays. M. Bongo était au pouvoir depuis 2009.

AA