Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, tient une conférence de presse au siège de l'ONU à New York. Photo : Reuters

Les Nations Unies ont exprimé dimanche leur inquiétude concernant les combats entre les forces armées soudanaises et les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF) dans le nord du Darfour.

"Le Secrétaire général (Antonio Guterres) est profondément alarmé par l'évolution de la situation à El Fasher, au Darfour-Nord, où de violents combats ont été signalés entre les Forces armées soudanaises, les Forces de soutien rapide et des éléments des Mouvements de lutte armée", a déclaré Farhan Haq, porte-parole de l'ONU, dans un communiqué.

"Ces affrontements ont des conséquences dévastatrices pour la population civile", a-t-il ajouté.

Les combats vont également exacerber les besoins humanitaires à El Fasher et dans ses environs, alors que la famine a été confirmée dans le camp de Zamzam, au sud d'El Fasher, et qu'elle sévit probablement dans d'autres sites de déplacement de la ville, a déclaré M. Haq.

"Le Secrétaire général appelle toutes les parties à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire de protéger et de permettre le passage en toute sécurité des civils et de faciliter l'accès rapide et sans entrave de l'aide humanitaire", a-t-il ajouté.

Réitérant son appel à une cessation immédiate des hostilités et à un cessez-le-feu durable, M. Haq a indiqué que M. Guterres avait également exhorté les parties à reprendre le dialogue politique, seul moyen de parvenir à un règlement négocié.

Le Soudan est en proie à des combats entre l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan, qui est à la tête du Conseil souverain au pouvoir, et les RSF, dirigées par son ancien adjoint Mohamed Hamdan Daglo.

Au moins 12 260 personnes ont été tuées et plus de 33 000 blessées dans ce conflit qui a débuté en avril 2023, selon les chiffres de l'ONU.

La crise humanitaire continue de s'aggraver, car près de 6,8 millions de personnes ont fui leur foyer pour se réfugier au Soudan ou dans les pays voisins.

Plusieurs accords de cessez-le-feu négociés par l'Arabie saoudite et les médiateurs américains n'ont pas réussi à mettre fin à la violence.

TRT Afrika et agences