Le gouvernement militaire du Burkina Faso a dit avoir déjoué "plusieurs tentatives de déstabilisation du pays" menées par un ancien haut gradé de l'armée qui avait déjà pris le pouvoir dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
"Nous avons pu déjouer plusieurs tentatives de déstabilisation", a déclaré le ministre de la sécurité, Mahamadou Sana, dans un communiqué lu à la télévision d'État lundi en fin de journée.
Il a précisé que le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a été chassé du pouvoir en 2022, avait dirigé la "partie militaire de ce complot". Damiba n'a pas commenté publiquement ces allégations.
Plusieurs personnes ont été arrêtées dans le cadre de ce complot, dont Ahmed Kinda, un ancien commandant des forces spéciales du pays, a indiqué Sana.
Damiba a pris le pouvoir lors d'un coup d'État en janvier 2022 contre le président élu Roch Marc Christian Kabore.
Un peu plus de huit mois plus tard, Damiba lui-même a été renversé par un capitaine de 34 ans, Ibrahim Traore, qui est actuellement au pouvoir.
Sous la direction du gouvernement militaire d'Ibrahim Traoré, le Burkina Faso est confronté à une insurrection armée de l'ISGS, un groupe terroriste affilié à Daech dans le Grand Sahara, et du JNIM associé à Al-Qaïda, qui sont tous deux entrés dans le pays à partir du Mali en 2016.
Le Armed Conflict Location and Event Data Project a indiqué que plus de 26 000 personnes, y compris des soldats, des membres de milices et des civils, ont perdu la vie au Burkina Faso depuis 2016.