Les citoyens des pays occidentaux ayant des origines africaines sont prêts à profiter d'une nouvelle loi du Bénin, pays d'Afrique de l'Ouest, qui accorde la nationalité béninoise aux descendants d'Africains ayant été mis en esclavage.
Le texte de la loi, qui doit être promulgué par le président béninois Patrice Talon, permettra à "toute personne qui, selon sa généalogie, a un ancêtre africain, subsaharien, déporté dans le cadre de la traite négrière" d'obtenir un passeport béninois.
La législation a été adoptée par le parlement le 30 juillet et constitue la dernière tentative du Bénin pour attirer les personnes attirées par leurs racines culturelles et historiques sur le continent africain.
Des millions d'Africains esclavagés ont quitté les côtes de l'Afrique de l'Ouest, dont un grand nombre sur les plages béninoises, pour rejoindre différents pays occidentaux.
Terre d'accueil
Lilith Dorsey, citoyenne américaine vivant à la Nouvelle-Orléans, affirme qu'elle profitera de l'occasion pour "se sentir plus proche de sa patrie".
"Ce que le gouvernement du Bénin a fait est extraordinaire et nous rapprochera de nos frères ici", a déclaré Mme Dorsey à l'agence de presse AFP.
Les autorités béninoises affirment que la loi est une réponse aux difficultés de "la recherche d'identité à laquelle sont confrontés les Afro-descendants".
Nathan Debos, un autre citoyen américain désireux de prendre la nationalité béninoise, prévoit d'effectuer un pèlerinage en janvier 2025 pour assister à un festival béninois connu localement sous le nom de Vodun.
"Nous avons trop de problèmes de racisme et il nous est difficile de nous sentir chez nous », explique Nathan Debos, 30 ans, qui se dit “ravi que le Bénin nous tende chaleureusement la main et nous embrasse".
Le gouvernement fait déjà la promotion de la culture du pays afin d'attirer davantage de touristes étrangers, notamment les descendants d'esclaves.