Les chefs d'État et de gouvernement de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) se réunissent samedi dans la capitale du Zimbabwe pour le 44ᵉ sommet de l'organisation. Le sommet aura pour thème : ''Promouvoir l'innovation pour débloquer les opportunités de croissance économique soutenue et de développement vers une SADC industrialisée''.
Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, assumera la présidence de cette organisation de 16 membres, succédant ainsi à son homologue de l'Angola, Joao Lourenco. Le sommet devrait également aborder la question croissante des épidémies de variole dans plusieurs pays du continent. Cette semaine, l'Organisation mondiale de la santé a déclaré que les épidémies de variole en Afrique constituaient une urgence sanitaire mondiale.
L'évolution
La région de la SADC comprend le Congo, qui compte plus de 90 % des cas de variole. La maladie est présente en Afrique centrale et occidentale depuis des années, mais elle a été détectée dans plus d'une douzaine de pays africains cette année, y compris dans des pays où elle n'avait jamais été signalée auparavant.
Les scientifiques ont également identifié une nouvelle forme de variole au Congo, qui pourrait être plus infectieuse. L'OMS s'est inquiétée de la possibilité d'une propagation au-delà des frontières internationales, et la Suède a signalé son premier cas de cette nouvelle variante.
Le parti sud-africain Democratic Alliance, qui fait partie de la coalition gouvernementale, a exhorté les délégués sud-africains au sommet de la SADC à soulever la question de la variole. L'Afrique du Sud et d'autres pays d'Afrique australe n'ont signalé que quelques cas, mais l'a formation politique a déclaré que l'importante épidémie au Congo ''montre à quel point la situation peut évoluer rapidement ''.
Le conflit en RDC
Le ministre zambien des Affaires étrangères, Mulambo Haimbe, a souligné le rôle essentiel de l'organe dans la promotion de la paix et de la sécurité régionales. Alors que la Zambie cède la présidence de l'organe à la Tanzanie, qui la remplacera, Mulambo Haimbe a appelé à une action collective et à un engagement renouvelé des États membres pour faire face aux menaces régionales telles que le terrorisme et l'extrémisme violent.
Mulambo Haimbe s'est dit préoccupé par la détérioration de la situation sécuritaire dans l'est de la République démocratique du Congo, avec des attaques récentes contre des camps de personnes déplacées, résultant des activités des rebelles du M23 et d'autres groupes armés.
Le ministre zambien des Affaires étrangères a également reconnu les efforts diplomatiques déployés dans le cadre du processus de Luanda visant à désamorcer les tensions et à trouver une paix durable entre la République démocratique du Congo et le Rwanda.