L'armée du Burkina Faso a condamné les vidéos partagées sur les médias sociaux cette semaine montrant des personnes se présentant comme des soldats et des auxiliaires de l'armée en train de mutiler des cadavres.
L'Etat-Major Général des Armées a assuré que des enquêtes étaient en cours pour identifier les auteurs de ces atrocités et les traduire en justice.
La tendance a commencé la semaine dernière avec une vidéo montrant un homme en uniforme militaire malien découpant un cadavre à l'aide d'une machette. L'armée malienne a qualifié cette vidéo d'"atrocité rare" qui ne correspondait pas à ses valeurs militaires.
Des vidéos similaires ont circulé cette semaine au Burkina Faso, pays voisin, montrant des hommes exhibant et brulant des parties de cadavres, selon les commentaires et les rapports des médias sur ces images. L'authenticité de ces vidéos n'ont pas été prouvée par des sources indépendantes.
Des actes macabres
"Ces derniers jours, des images insoutenables d'une rare cruauté ont été diffusées sur les réseaux sociaux", ont déclaré les forces armées du Burkina Faso dans un communiqué mercredi.
Elles ont condamné ces "actes macabres" comme étant aux antipodes de leurs valeurs militaires et, à l'instar de l'armée malienne, ont ajouté qu'elles vérifieraient les vidéos et identifieraient les personnes qui y figurent.
Les armées du Mali et du Burkina Faso luttent contre le terrorisme qui s'est propagé dans la région du Sahel, au sud du Sahara, depuis qu'il a pris racine au Mali il y a 12 ans.
Graves abus
Les groupes de défense des droits de l'homme et les Nations unies ont accusé à plusieurs reprises les troupes maliennes et burkinabè d'avoir commis de graves abus à l'encontre de civils soupçonnés de collaborer avec les terroristes. Les deux armées ont nié avoir commis des actes répréhensibles.
Le Burkina Faso et le Mali sont sous régime militaire depuis 2020 et 2022 respectivement.
L'incapacité des gouvernements précédents à protéger les civils contre le terrorisme au Sahel a contribué à deux coups d'État au Mali, deux au Burkina Faso et un au Niger voisin, depuis 2020.
Les régimes militaires tentent de mettre fin aux violences qui ont fait des milliers de morts et déplacé des millions de personnes.