Le président de la BAD Akinwumi Adesina (centre) et le président malgache, Andry Rajoelina (droite). Photo : AA

"L’Afrique a connu une augmentation significative des investissements directs étrangers dans les énergies propres en 2023 », s’est réjoui le président de la Banque Africaine de développement, Akinwumi Adesina lors de la cérémonie d’ouverture de l’Assemblée générale des actionnaires d’Africa50 ce jeudi 19 septembre à Antananarivo, capitale de Madagascar.

Il a ajouté que, d’après les projections de l’Agence internationale de l’Energie, les investissements dans l’accès à l’énergie en Afrique devront atteindre près de 25 milliards de dollars par an d’ici 2030 tout en appelant à multiplier les efforts pour y arriver.

Le président malgache, Andry Rajoelina, présent à l'événement, a, quant à lui, déclaré que « l’Afrique n’est pas un problème mais une solution » dans ce domaine.

Il a saisi cette occasion pour partager ses visions de développement pour la Grande île en matière d’énergies renouvelables, notamment la mise en œuvre des projets dénommés « Ivolobe et Sahofika » qui permettront d’augmenter de manière significative sa capacité de production énergétique et profiteront à plus de deux millions de Malgaches.

Des accords de financement ont été signés au cours de cette journée.

Pour sa part, le directeur général de l’Africa50, Alain Ebobissé a souligné que « son potentiel solaire et hydroélectrique, ses minéraux essentiels tels que le Nickel et le Cobalt font de Madagascar un lieu privilégié pour les investissements dans les énergies renouvelables et les industries durables ».

Il a annoncé la mise en œuvre du programme de recyclage d’actif – dont un premier contrat qui vient d’être signé avec la Gambie – consistant à débloquer des capitaux pour les Etats sans alourdir leurs dettes souveraines.

Les capitaux pourront ainsi être utilisés par les Etats pour de nouveaux projets d’infrastructures.

Africa50 est aussi le co-développeur du projet « Kigali innovation city » en collaboration avec le gouvernement du Rwanda.

Selon toujours son directeur général, l’Africa50 a pu investir en Afrique dans 25 projets d’infrastructures à travers 28 pays avec un coût total de 8 milliards de dollars en sept ans.

Madagascar accueille, pour la première fois, l’Assemblée générale des actionnaires de l’Africa50 sur le thème « développer les énergies renouvelables et les solutions de financements innovantes pour les infrastructures en Afrique ».

L’Africa50 est une plateforme panafricaine d’investissement qui réunit 32 pays avec la Banque africaine de développement (BAD) dont la principale mission est de rassembler des financements des secteurs public et privé et qui seront investis dans les infrastructures sur le continent.

La Grande île compte sur cet évènement pour mobiliser des fonds afin de soutenir la mise en œuvre de projets de développement. Cette Assemblée générale rassemble des leaders du secteur privé, des investisseurs, des décideurs politiques ainsi que des experts en infrastructures.

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