Le président Cyrill Ramaphosa affirme que l'Afrique du Sud a engagé des réformes en matière de visas afin d'attirer des étrangers possédant des compétences essentielles, dans le but d'accélérer la croissance économique du pays.
"Pour réussir dans une économie mondiale en constante évolution, notre pays a besoin d'un nombre beaucoup plus n’important de personnes possédant les bonnes compétences", a déclaré M. Ramaphosa dans un communiqué, en ajoutant : "Cela permet à notre économie d'être compétitive, de croître et de créer de l'emploi : "C'est ainsi que notre économie pourra être compétitive, se développer et créer des emplois. "
Le président note que le pays profitera à long terme des fruits de ses investissements actuels, notamment pour élargir l'accès à l'enseignement supérieur, mais qu'à court terme, "de nombreuses compétences de haut niveau doivent être acquises à l'étranger", estime-t-il.
"Il faudra un certain temps avant que nous puissions produire suffisamment de personnes qualifiées pour permettre à notre pays de se développer rapidement", admet M. Ramaphosa, citant un rapport d'évaluation selon lequel l'offre de main-d'œuvre disponible en Afrique du Sud "ne correspond pas à la demande des entreprises".
Parmi les employés les plus recherchés figurent notamment les cadres, les ingénieurs, les techniciens, les experts en technologies de l'information et les professeurs de sciences et de mathématiques.
Visa pour travail à distance
Le ministère de l'intérieur a publié, pour consultation publique, des projets d'amendements portant sur deux catégories de visas : le visa de travail à distance et le visa de compétences critiques.
Selon M. Ramaphosa, l'introduction d'un visa de travail à distance "répond à l'évolution rapide du monde du travail", où un nombre croissant de travailleurs qualifiés sont attirés par les avantages du mode de vie qu'offre le fait de travailler à distance.
Il s'adresse également aux "nomades numériques", qui sont en mesure de travailler virtuellement depuis n'importe quel endroit du monde.
Les projets d'amendements proposent l'introduction d'un système de points pour les visas de compétences critiques qui prendra en compte des facteurs tels que l'âge, les qualifications, la maîtrise de la langue et l'expérience professionnelle, entre autres.
"La publication du nouveau projet de règlement s'inscrit dans le cadre de la réforme du système de visas du pays, qui vise à attirer plus facilement les compétences dont notre économie a besoin et à promouvoir l'innovation et l'esprit d'entreprise", a déclaré M. Ramaphosa.
"Un système de visas efficace, souple et réactif est essentiel pour attirer les investissements des entreprises et stimuler la croissance économique".
M. Ramaphosa estime que les employés possédant des compétences essentielles contribuent à l'amélioration de la productivité et de l'innovation, ainsi qu'à l'amélioration de la compétitivité dans l'environnement de travail.
Une procédure de visa simplifiée
En octobre 2023, le ministère de l'intérieur a publié des lignes directrices à l'intention des entreprises employeurs dans le cadre d'un "Trusted Employer Scheme" (système d'employeur de confiance), afin de faciliter la procédure d'obtention de visa pour les gros investisseurs et de rationaliser les exigences en matière de demande.
Dans le cadre de ce programme, les entreprises souhaitant employer des travailleurs étrangers qualifiés seront contrôlées et approuvées à l'avance afin de réduire la charge administrative liée aux demandes de visa, selon la déclaration du président.
Un cabinet international de conseil stratégique a classé l'Afrique du Sud au deuxième rang des destinations les plus prisées au monde pour la fourniture d'une expérience client à l'étranger en 2023.
"Dans le cadre de nos efforts continus pour attirer des niveaux d'investissement plus élevés et promouvoir la création d'emplois, les nouvelles réglementations sur les visas de travail constituent une étape importante", note M. Ramaphosa dans le communiqué.
"Elles indiquent clairement que nous sommes déterminés à attirer des compétences qui répondent aux exigences d'une économie moderne, inclusive et en pleine croissance", conclut le communiqué.