L'accès aux données mobiles avait été bloqué depuis le début de la journée de lundi, le ministère des télécommunications invoquant la diffusion de "messages haineux et subversifs" sur les médias sociaux.
Le même jour, les législateurs ont voté le report du scrutin présidentiel de ce mois au 15 décembre, prolongeant ainsi le mandat du président sortant Macky Sall.
Le projet de loi a été adopté à la quasi-unanimité, mais seulement après que les forces de sécurité ont pris d'assaut l'hémicycle et expulsé certains députés de l'opposition, qui n'ont pas pu voter.
Le vote et les conditions dans lesquelles il s'est déroulé ont suscité un tollé général et fait craindre des manifestations de rue à Dakar.
Jusqu'à présent, ces manifestations ne se sont traduites que par des mobilisations sporadiques, réprimées par les forces de sécurité.
La décision de couper l'accès à l'internet mobile est une répétition d'une mesure prise en juin dernier, lorsque le gouvernement avait coupé l'accès aux données mobiles dans un contexte de fortes tensions dans le pays.
Cette mesure est devenue une réponse courante pour freiner la mobilisation et la communication via les réseaux sociaux, et a été vivement condamnée par les défenseurs des droits de l'homme.