L'ONU a lancé mercredi le retrait progressif de ses troupes de maintien de la paix de la République démocratique du Congo, conformément à la demande du pays.
Dans un communiqué, la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation au Congo (MONUSCO) a déclaré qu'elle avait remis sa première base à Kamanyola, à la frontière avec le Burundi, à la police nationale, lançant ainsi son retrait progressif de l'est de la République démocratique du Congo.
La cérémonie de remise s'est déroulée en présence de représentants du gouvernement et de l'ONU, a indiqué la MONUSCO dans un bref communiqué publié le X.
Le général Jean-Bosco Galenga, qui représentait le commissaire général de la police de la RD Congo, a déclaré lors de la cérémonie : "Le remplacement d'une force militaire par la police est un indicateur du retour de la paix".
Le retrait se déroulera en trois phases, en commençant par le départ des soldats de la paix du Sud-Kivu d'ici la fin du mois d'avril, selon le chef de la MONUSCO, Bintou Keita. Il sera suivi par le retrait des casques bleus du Nord-Kivu et de l'Ituri. Le retrait progressif de la mission devrait s'achever le 31 décembre.
La MONUSCO est déployée dans l'est de la République démocratique du Congo depuis 1999.
L'année dernière, lors de la 78e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, le président congolais Félix Tshisekedi a exprimé sa déception quant à l'efficacité de la mission des Nations unies, lourdement financée et composée d'environ 15 000 soldats de la paix, à endiguer la violence.
Une série de manifestations a éclaté en RD Congo contre la force de maintien de la paix de l'ONU, accusée de ne pas réussir à endiguer les violences commises par de multiples groupes armés.