La MONUSCO a renforcé sa présence samedi 1er juin à Kanyabayonga au Nord-Kivu pour aider les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à faire face à l’avancée des rebelles du M23 vers cette localité du territoire de Lubero dans l’Est de la RDC.
Après l'intensification des combats, des casques bleus de la Brigade et de la force d'intervention rapide ont été déployés sur place afin de protéger les civils et d'aider les FARDC à combattre l'avancée des rebelles dans cette commune.
Selon certaines sources, la situation etait calme samedi à Kanyabayonga. L’armée congolaise et les Casques bleus y mènent des patrouilles conjointes pour sécuriser la population.
Pour rappel, des hommes, femmes, enfants et personnes du troisième âge ont été aperçus vendredi en train de quitter Kanyabayonga, une commune rurale, estimée à 80 000 personnes, en plus des quelque 50. 000 ménages de déplacés déjà hébergés sur place.
Ils se sont dirigés vers les localités voisines de Miriki, Buleusa, Kirumba et Kayina dans la province du Nord-Kivu dans l’est du pays.
Des humanitaires, déployés à la suite de ces combats à Kanyaboyanga pour apporter une assistante aux déplacés, viennent également de quitter la zone.
La RDC accuse le Rwanda et le M23 de vouloir faire main basse sur les minerais de l'est congolais. C’est que Kigali a toujours nié.
Le M23 affirme de son côté défendre les populations Tutsi de l’ethnie du président rwandais Paul Kagame.
Les rebelles réclament des négociations, alors que Kinshasa refuse, excluant de discuter avec des "terroristes".
Défait en 2013 et réapparu en 2021, le M23 exige de Kinshasa l’application des accords de paix conclus en 2013 après que l’armée congolaise et les Casques bleus de l'ONU ont mis en déroute les rebelles.