La mission de sécurité dirigée par le Kenya en Haïti est prolongée d'un an

La mission de sécurité dirigée par le Kenya en Haïti est prolongée d'un an

Le Conseil de sécurité des Nations unies a prolongé d'un an la mission de sécurité menée par le Kenya en Haïti.
L'ONU a déclaré le 27 septembre 2024 que plus de 3 600 personnes ont été tuées cette année dans la violence des gangs qui ravage le pays. / Photo : Reuters

Le Conseil de sécurité des Nations unies a prolongé son autorisation de la mission multinationale de maintien de l'ordre en Haïti, ravagée par la criminalité, mais sans appeler à la transformer en une mission de maintien de la paix des Nations unies, comme l'avait suggéré Port-au-Prince.

La résolution, adoptée à l'unanimité, exprime « une profonde inquiétude concernant la situation en Haïti, notamment la violence, les activités criminelles et les déplacements massifs de population ».

L'ONU a déclaré vendredi que plus de 3 600 personnes ont été tuées cette année dans les violences « insensées » des gangs qui ravagent le pays. La mission de maintien de l'ordre dirigée par le Kenya, qui vise à aider la police nationale haïtienne à reprendre le contrôle des zones contrôlées par les gangs, a été prolongée jusqu'au 2 octobre 2025.

Le Kenya s'engage à fournir davantage de policiers

Bien qu'elle opère sous l'égide de l'ONU et du gouvernement haïtien, cette mission n'est pas une force gérée par l'ONU.

Plusieurs mois après le premier feu vert du Conseil en octobre 2023, le Kenya a commencé à déployer ses premiers contingents cet été.

La force compte aujourd'hui environ 400 personnes, dont plus d'une douzaine d'officiers de la Jamaïque et du Belize. La semaine dernière, le président kenyan William Ruto a promis que le déploiement serait achevé d'ici janvier, ce qui porterait le total à 2 500 personnes.

Mais la mission étant entravée par un manque chronique de financement, Edgard Leblanc Fils, le chef du conseil de transition qui gouverne Haïti, a déclaré la semaine dernière à l'Assemblée générale qu'il « souhaiterait que l'on envisage de transformer la mission d'appui à la sécurité en une mission de maintien de la paix sous le mandat des Nations unies ».

Opération de maintien de la paix des Nations unies

Cette transformation permettrait à la mission de lever les fonds nécessaires, a-t-il ajouté, faisant écho à une récente proposition de Washington.

La première version de la résolution de prolongation, rédigée par les États-Unis et l'Équateur, prévoyait de commencer à planifier la transition du déploiement de sécurité vers une véritable opération de maintien de la paix des Nations unies.

Toutefois, après des négociations houleuses marquées par l'opposition de la Chine et de la Russie, selon des sources diplomatiques, le texte adopté ne fait aucune référence à une telle transition.

Au lieu de cela, la résolution adoptée « encourage la mission MSS à accélérer son déploiement, et encourage en outre les contributions volontaires supplémentaires et le soutien à la mission ».

Samedi, la Guinée, dirigée par des militaires depuis un coup d'État en 2021, a proposé de fournir 650 policiers à la mission.

TRT Afrika