La Cour constitutionnelle du Gabon a annoncé vendredi en fin de journée les résultats définitifs d'un référendum constitutionnel montrant qu'un nombre écrasant d'électeurs ont soutenu l'adoption d'une nouvelle Constitution qui ouvre la voie à des élections pour revenir à un régime démocratique.
Le « oui » a recueilli 91,64 % des voix, contre 8,36 % pour le « non », a déclaré Dieudonné Aba'a Owono, président de la Cour constitutionnelle du Gabon.
Les résultats du scrutin du 16 novembre diffèrent légèrement de ceux annoncés par le ministère de l'intérieur au lendemain des élections, où le taux de participation était de 54,18 %.
Le référendum a été organisé pour se prononcer sur un nouveau projet de Constitution, présenté comme une étape cruciale pour la tenue d'élections présidentielles.
Suppression du poste de Premier ministre
La nouvelle constitution, qui doit être promulguée par le président, abolit le poste de premier ministre et prévoit un mandat présidentiel de sept ans renouvelable une fois.
Elle a été adoptée plus d'un an après qu'un groupe d'officiers supérieurs de l'armée gabonaise a déposé le président Ali Bongo en août 2023.
À la suite du coup d'État, le général Brice Oligui Nguema, ancien commandant de la Garde républicaine, a prêté serment en tant que président de transition, mettant ainsi fin à 56 ans de dynastie Bongo.
Les candidats potentiels à la présidence doivent avoir au moins un parent né au Gabon et ne posséder aucune autre nationalité.
Après l'éviction des Bongo, les militaires ont promis une période de transition de deux ans.
Les élections sont prévues pour août 2025, date à laquelle Nguema devrait se présenter.