La CEDEAO envoie une mission diplomatique au Sénégal en raison du report des élections. Photo : AA

Le bloc économique et politique principal de l'Afrique de l'Ouest, la CEDEAO, a envoyé une mission diplomatique au Sénégal pour discuter de la situation politique dans ce pays suite au report de l'élection présidentielle, a déclaré lundi le bureau parlementaire de la CEDEAO.

Au cours de cette mission de deux jours, le président du parlement de la CEDEAO, Sidie Mohamed Tunis, et des membres de l'assemblée rencontreront les autorités sénégalaises, des hommes politiques et des représentants de la société civile, a indiqué le bureau dans un communiqué.

La mission devait arriver au Sénégal lundi.

Selon les médias locaux, trois personnes auraient été tuées lors des affrontements de la semaine dernière entre les manifestants et les forces de sécurité à propos du report de l'élection présidentielle.

Un étudiant tué

De violentes manifestations ont éclaté dans tout le pays vendredi dernier, menées par les partis politiques d'opposition et certains groupes de la société civile opposés au report de l'élection.

Les victimes comprenaient un lycéen de 19 ans, un commerçant de 23 ans, Modou Gueye, et un étudiant, a rapporté le portail d'information local Seneweb, citant des sources hospitalières.

Le ministre de l'intérieur, Sidiki Kaba, a démenti les informations diffusées par les médias selon lesquelles les forces de sécurité étaient responsables de ces décès.

L'Union européenne a appelé dimanche les autorités sénégalaises à garantir les "libertés fondamentales" dans le contexte des manifestations.

Au début du mois, le président sénégalais Macky Sall a annoncé le report de l'élection présidentielle, invoquant un différend sur la liste des candidats et la corruption présumée des juges constitutionnels.

La semaine dernière, l'Assemblée nationale sénégalaise a soutenu le projet de loi reportant l'élection présidentielle du 25 février au 15 décembre, au cours d'une session tendue où les législateurs de l'opposition ont été expulsés de force de l'hémicycle.

Le Conseil constitutionnel devrait se prononcer sur la question dans une semaine environ.

TRT Afrika et agences