La Première ministre Judith Suminwa a affirmé vendredi que "le Rwanda venait, pour la première fois, d'accepter de présenter un plan pour le retrait de plus de 4 000 de ses militaires déployés en République démocratique du Congo".
Judith Suminwa a fait cette déclaration au cours du forum Rebranding Africa à Bruxelles, alors qu’elle évoquait la position de son gouvernement pour le retour de la paix dans l'est de la RDC, notamment à travers le processus de Luanda.
"C’est une avancée significative pour la résolution du conflit qui oppose les deux pays voisins", souligne la Cheffe du gouvernement congolais.
Démenti du Rwanda
Kigali a qualifié ces propos d’infondées d’une information incorrecte.
"Le Rwanda n'a jamais, à Luanda ou ailleurs, "accepté de présenter un plan de retrait pour plus de 4.000 militaires", a répondu Olivier Nduhungirehe, ministre rwandais des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
Nduhungirehe ajoute que cet "engagement" du Rwanda ne figure nulle part dans le compte-rendu de la 5ème réunion ministérielle tenue à Luanda le 12 octobre 2024.
Des experts de l’ONU ont confirmé la présence de l’armée rwandaise sur le territoire congolais et de son soutien au groupe rebelle M23, ce qui a été condamné par plusieurs chancelleries occidentales.
Une région en proie aux groupes armés
Le gouvernement congolais accuse le Rwanda de soutenir les rebelles du M23, une allégation que Kigali rejette, affirmant que le conflit est le résultat de problèmes de gouvernance interne de la RDC et de la persécution des communautés tutsies congolaises.
Le M23, mène une nouvelle insurrection dans l'Est de ce vaste pays d'Afrique centrale, en proie aux groupes armés, depuis des décennies.
Les efforts militaires visant à repousser les rebelles se sont intensifiés au cours de l'année écoulée, alors que les cessez-le-feu négociés au niveau régional sont toujours en cours.