Les parents des élèves décédés lors d'un incendie mortel réagissent à la Hillside Endarasha Academy, à Kieni, dans le comté de Nyeri, au Kenya, le 6 septembre 2024. REUTERS/Monicah Mwangi

Les familles des enfants d'une école primaire kenyane où l'incendie d'un dortoir a tué 17 garçons attendaient avec angoisse samedi des nouvelles de leurs proches disparus.

Le vice-président du Kenya, Rigathi Gachagua, a déclaré aux journalistes présents sur les lieux du drame vendredi que 70 élèves manquaient toujours à l'appel.

L'incendie de la Hillside Endarasha Academy, dans le comté central de Nyeri, s'est déclaré jeudi vers minuit et a embrasé un dortoir où dormaient plus de 150 garçons.

Le président William Ruto a déclaré trois jours de deuil national à partir de lundi après ce qu'il a décrit comme une "tragédie insondable".

Il a indiqué que 17 enfants âgés de 9 à 13 ans avaient perdu la vie, tandis que 14 autres avaient été blessés et étaient soignés à l'hôpital.

Plus de 70 disparus

"Je m'engage à ce que les questions difficiles qui ont été posées, telles que la manière dont cette tragédie s'est produite et les raisons pour lesquelles la réponse n'a pas été rapide, reçoivent une réponse complète, franche et sans crainte ni faveur", a affirmé Ruto dans un communiqué.

"Toutes les personnes et organes concernés devront rendre des comptes et nous ferons tout ce qui est nécessaire pour garantir que, dans la mesure du possible, nous ne nous retrouverons plus jamais aux prises avec une telle tragédie".

Gachagua a précisé aux journalistes qu'il manquait encore 70 enfants, mais que cela ne signifiait pas qu'ils étaient morts ou blessés, mais qu'ils avaient peut-être été emmenés par des proches ou avaient trouvé refuge au sein de la communauté.

Il a qualifié la scène de "sanglante" et a ajouté qu'un travail d'enquête minutieux faisant appel à l'ADN serait nécessaire pour aider à l'identification des victimes.

"Les corps retrouvés sur les lieux ont été brûlés au point d'être méconnaissables", a précisé à l'AFP Resila Onyango, porte-parole de la police nationale.

"Je veux mon enfant"

Vendredi, les tensions étaient vives parmi les familles réunies à l'école, qui attendaient avec impatience des nouvelles des disparus.

Le test ADN serait nécessaire pour aider à l'identification des victimes. Photo : Reuters

Nombre d'entre elles ont craqué après que les responsables les ont emmenées voir les corps carbonisés dans le dortoir détruit.

"S'il vous plaît, cherchez mon enfant. Il ne peut pas être mort. Je veux mon enfant", s'est écriée une femme en détresse en quittant l'école.

La cause de l'incendie n'est pas encore connue, mais la Commission nationale kenyane pour l'égalité des sexes a déclaré que les premiers rapports indiquaient que le dortoir était "surpeuplé, en violation des normes de sécurité", et a demandé une enquête immédiate.

Sécurité

"Nous, les parents, sommes en mode panique", a déclaré Timothy Kinuthia, qui attend des nouvelles de son fils de 13 ans.

La Croix-Rouge kenyane a déclaré qu'elle était sur le terrain pour aider une équipe d'intervention multi-agences et fournir un soutien psychologique.

TRT Afrika et agences