Par Kudra Maliro
"Le Rwanda ne se laissera pas intimider par ces campagnes de désinformation et de distraction des efforts de paix régionaux en cours" Yollande Makolo, porte-parole du gouvernement Rwandais joint par TRT Afrika.
Human Rights Watch accuse les rebelles du M23 de commettre des exécutions extra judiciaires, des viols et d’autres crimes de guerre à Masisi et Rutshuru, dans l'est de la République démocratique du Congo depuis fin 2022.
L’ONG accuse le Rwanda de soutenir les rebelles du M23. HRW demande au Conseil de sécurité de l’ONU d’ajouter les dirigeants du M23 et les responsables rwandais qui aident ce groupe à la liste des sanctions existantes du Conseil.
Selon Clémentine de Montjoye, chercheuse de la division Afrique d'un groupe de défense des droits de l'homme, les activités sont soutenues par l'appui militaire apporté par les commandants rwandais au groupe armé rebelle.
"Nous avons documentés de nombreux cas d’exécutions, de viols mais aussi l’usage d’armes explosives et la destruction de structures civiles. Nous avons identifié quatorze fosses communes om des personnes, des civils, des combattants opposés au M23 capturés auraient été exécutés et inhumés. Nous appelons à ce qu’il y ait une enquête indépendante sur les événements de Kishishe" a-t-elle déclaré à TRT Afrika.
Le M23 occupent déjà plusieurs localités dans la partie Est du Congo causant un déplacement des milliers de population de la région de Rutsuru, Nyiragongo et Bunagana.
De mars à mai 2023, Human Rights Watch a interrogé, en personne et par téléphone, 81 congolais victimes d’abus des droits humains, des membres de leur famille, des témoins, des autorités locales, des représentants d'organisations non gouvernementales congolaises et internationales, des fonctionnaires de l'ONU et des diplomates étrangers.
Human Rights Watch a également vérifié, à l'aide d'images satellites, de photos et de vidéos, le bombardement et la destruction des infrastructures civiles. La plupart des abus documentés ont eu lieu entre novembre 2022 et mars 2023.
L’ONG a aussi recensé huit (8) "homicides illégaux et 14 cas de viols commis par des combattants du M23".
HRW estime que le Conseil de sécurité des Nations unies devrait ajouter les dirigeants du M23, ainsi que les responsables rwandais qui aident ce groupe armé, à la liste des sanctions existantes du Conseil.