"Nous condamnons fermement les violences et toutes les tentatives visant à perturber l'ordre constitutionnel et l'État de droit en Guinée-Bissau", appelant "à l'arrestation et à la poursuite des auteurs de l'incident", a déclaré un communique de la CEDEAO dont TRT Afrika a reçu une copie.
Des affrontements entre les éléments de la Garde nationale, retranchés dans une caserne du sud de la ville, et les forces spéciales de la Garde présidentielle, ont éclaté la nuit de jeudi à vendredi, faisant au moins deux morts selon un responsable militaire.
Des tirs nourris ont été entendus vendredi matin aux environs d'une caserne de la capitale, quelques heures après le placement en garde à vue de deux hauts responsables de l'Etat dont le ministre chargé des Finances sur un décaissement de 10 millions de dollars
L'AFP rapporte, citant une source militaire, que six soldats blessés ont été évacués vers le Sénégal voisin.
Le calme est revenu vendredi en milieu de matinée avec l'annonce de la capture ou la reddition du commandant de la Garde nationale, le colonel Victor Tchongo.
La CEDEAO "exprime son entière solidarité avec le peuple et les autorités constitutionnelles de la Guinée-Bissau".
Vendredi, l'ONU avait appelé au respect de l'Etat de droit et exhorté les membres des forces de sécurité et des forces armées "à continuer de s'abstenir de toute ingérence dans la politique nationale".
La Garde nationale répond, elle, essentiellement au ministère de l'Intérieur, dominé - comme les principaux ministères - par le parti historique PAIGC après la victoire de la coalition qu'il menait aux législatives en juin 2023.
Les deux membres du gouvernement ont été récupérés sains et saufs. Ils ont à nouveau été placés en détention.
Le président Umaro Sissoco Embalo, élu en décembre 2019 pour cinq ans, se trouve à Dubaï pour assister à la 28e conférence des Nations Unies sur le climat (COP28).
La Guinée-Bissau a connu depuis son indépendance du Portugal en 1974 une kyrielle de coups de force, le dernier en février 2022.