La résolution, demande à ses membres "d'exercer des pressions diplomatiques, politiques et juridiques" et de prendre des "sanctions" à tous les niveaux "économiques, sportifs, culturels et internationaux" contre Israël.
L'OCI appelle également à "un cessez-le-feu immédiat, permanent et inconditionnel" et l’ouverture de couloirs durables permettant l’acheminement humanitaire.
En outre, dans son communiqué final, l'OCI appelle également "à stopper l'exportation des armes et des munitions utilisées par son armée pour perpétrer le crime de génocide à Gaza" sans toutefois donner davantage de précisions.
La résolution de Banjul a rappelé les droits des Palestiniens à un Etat avec Jérusalem comme capitale.
Selon le Secrétaire général, le sommet a également réitéré son soutien à une action juridique visant à amener Israël à rendre des comptes devant la Cour internationale de justice et les tribunaux pour ”les crimes odieux” contre le peuple palestinien.
Seule une poignée de chefs d'Etat africains ont fait le déplacement jusque dans la capitale gambienne à l'occasion du 15ème sommet de l'OCI qui s'est ouvert samedi. L'immense majorité des présidents des 57 pays membres se sont fait représenter.
L'organisation, fondée en 1969 sur les cendres de l'incendie de la mosquée al-Aqsa de Jérusalem, entend accroître la solidarité musulmane, soutenir le combat des Palestiniens et défendre les lieux saints musulmans.
En novembre 2023, l'OCI s'était réunie à Ryad pour un sommet conjoint avec la Ligue arabe, condamnant les actions des forces israéliennes à Gaza, mais s'abstenant d'énoncer des mesures économiques et politiques punitives à l'encontre d'Israël.
Ce sommet avait mis en évidence les divisions régionales sur la réponse à apporter au conflit, sur fond de craintes d'un embrasement dans la région.
Ce week-end, l'attention internationale était davantage tournée vers Le Caire où une réunion sur un projet d e trêve associée à la libération d'otages dans la bande de Gaza s'est tenue jusque dimanche mais sans avancée concrète, pendant qu'Israël et le Hamas restent inflexibles après sept mois de guerre.
La guerre a éclaté le 7 octobre quand des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont lancé une attaque sans précédent dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
Durant l'attaque, plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 35 sont mortes, selon l'armée.
En représailles, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive de grande envergure à Gaza qui a fait jusqu'à présent 34.683 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.