"Il a bénéficié d'une grâce présidentielle pour sa condamnation à cinq ans de prison et a été remis en liberté provisoire vendredi soir, entre autre pour raisons de santé, a précisé son avocat, Me Charles-Henri Gey.
M. Laccruche est apparu considérablement amaigri mais souriant sur des photos et des vidéos postées sur les réseaux sociaux par certains de ses proches.
Ancien tout-puissant directeur de cabinet de M. Bongo, il avait été arrêté et incarcéré en décembre 2019 dans une opération anti-corruption baptisée "Scorpion", puis condamné dans un premier procès à cinq ans de prison ferme en octobre 2021, pour fausse déclaration sur l'origine de sa nationalité gabonaise.
Il reste inculpé d'autres chefs, notamment détournements de fonds publics, blanchiment de capitaux, corruption et concussion, des accusations qu'il a toujours niées, avait expliqué il y a quelques jours à l'AFP son autre avocat, Me Anges Kevin Nzigou, qui dénonçait des "conditions de détention inhumaines" et une "mascarade de procédure judiciaire".
"Nous allons maintenant travailler à l'abandon de ces charges", a précisé Me Gey.
Sa remise en liberté est survenue huit jours après que M. Laccruche ait été confronté par un juge d'instruction à l'épouse du président déchu, Sylvia Bongo Ondimba Valentin.
Cette dernière a été inculpée immédiatement après cette confrontation et incarcérée dans le cadre d'une vaste enquête lancée le jour du putsch militaire du 30 août pour des détournements "massifs" de deniers publics au sommet de l'ancien pouvoir.
Ce jour-là, sans coup férir, l'armée avait décrété la "fin du régime" en invoquant sa "corruption" et sa "gouvernance irresponsable" mais surtout une élection frauduleuse dans laquelle le chef de l'Etat venait d'être proclamé réélu pour un troisième mandat après 14 années au pouvoir.
Les militaires avaient proclamé "Président de transition" le général Brice Oligui Nguema.
