Le gouvernement gabonais a défendu la nomination de Marie-Madeleine Mborantsuo comme présidente d’honneur de la Cour constitutionnelle, à la suite d'une vague de critiques après le retour en fonction de ce "pilier" du système Bongo.
"Cette nomination, à ce titre honorifique de Marie Madelaine Mborantsuo est mérité tant que cette loi existe", a déclaré le porte-parole de la présidence, Telesphore Obame Ngomo sur Gabon24, la chaîne publique.
Mme Mborantsuo a occupé le poste de présidente de la Cour constitutionnelle pendant plus de 30 ans, avant d’être limogée au lendemain du coup d’Etat ayant renversé le président Ali Bongo.
Le choix du président de transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a été largement constesté sur les réseaux sociaux gabonais.
D’aucuns pointent un "recul politique". D’autres dénoncent le retour en grâce d’une figure éminente du "système Bongo", accusant le gouvernement "de restaurer des figures du passé plutôt que de favoriser un renouveau politique".
M. Ngomo a tenté de faire taire la polémique, soulignant, lors d’une intervention à la télévision d’État, que la nomination de Mme Mborantsuo en tant que présidente honoraire était conforme à la loi organique de la Cour constitutionnelle.
Marie-Madeleine Mborantsuo a été nommé pour la première fois président de la Cour constitutionnelle lors de sa création en 1991.