Le général Brice Olingui Nguema a prêté serment ce lundi en tant que président de la transition gabonaise au palais présidentiel, devant le conseil constitutionnel "provisoirement réhabilité" pour la circonstance.
"L’armée est venue libérer le peuple gabonais de la forfaiture", a affirmé le nouveau président de la transition gabonaise, auteur du coup de force qui a renversé le 30 août dernier le président Bongo Odimba qui venait une heure avant d’être déclaré vainqueur de la présidentielle.
Citant Jerry Rawlings, l’ancien président ghanéen, il a déclaré : "Quand le peuple est écrasé par les dirigeants avec la complicité des juges, il n’y a que l’armée pour lui rendre justice".
"Les soldats ont choisi de sauver la patrie au péril de leur vie".
Il a promis une nouvelle constitution, un nouveau code pénal, un nouveau code électoral afin de doter le Gabon d’institutions fortes.
Formation du gouvernement
Le gouvernement devrait être formé incessamment, avec des gens compétents et expérimentés, a-t-il encore assuré.
Prônant l’unité nationale, il a également promis le retour des exilés politiques et la restitution du pouvoir aux civils, sans toutefois en fixer le calendrier.
Porté à la tête du Comité de transition pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), le général Brice Olingui, qui a mis fin à 55 ans de règne de la famille Bongo, a rencontré les forces vives du pays dont les entrepreneurs , la société civile, les dignitaires religieux, et les politiques peu avant son investiture.
Pour autant, l’opposition semble divisée entre ceux qui veulent participer à la transition et ceux qui comme le principal leader de l’opposition Ondo Ossa plaident pour un nouveau décompte des voix pour déterminer le vainqueur.
