Il s'agit du dernier en date d'une série de glissements de terrain meurtriers qui ont frappé l'Ethiopie, après de fortes pluies saisonnières. Ce pays, le deuxième le plus peuplé d'Afrique et dont plus des trois-quarts des 120 millions d'habitants vivent en zone rurale, est souvent frappé par des catastrophes liées au climat.
"Dix personnes sont mortes dans le désastre", a rapporté samedi l'Amhara Media Corporation (AMC) en citant un responsable local,Tesfaye Workneh. Celui-ci a précisé que quatre corps avaient pu être retirés de la boue.
L'AMC n'a pas précisé si les recherches se poursuivaient ni à quelle heure s'est produit le glissement de terrain, survenu samedi dans la zone septentrionale de Gondar, l'ancienne cité impériale.
Les huit blessés reçoivent des soins, a ajouté l'AMC citant le responsable local.
Jusqu'à 2.400 personnes ont été "déplacées en raison du désastre et sont actuellement abritées par des institutions sociales locales", a ajouté l'AMC.
Des photographies partagées par l'AMC sur sa page Facebook montrent des gens transportant ce qui semble être au moins un corps depuis l'épicentre d'une énorme coulée de boue.
Fin juillet, dans la petite localité de Kencho Shacha Gozdi (Sud), était survenu le glissement de terrain le plus meurtrier jamais enregistré dans ce pays de la Corne de l'Afrique, avec au moins 257 morts, selon un bilan au 24 juillet du bureau de coordination humanitaire de l'ONU (Ocha) estimant qu'il pourrait atteindre les 500 tués.
Une semaine après la tragédie, six personnes étaient mortes, également dans le Sud, dans le district de Gishere de l'Etat régional de Sidama, selon des responsables locaux.
Début août, 11 personnes avaient été tuées par un glissement de terrain dans le district de Kawo Koisha dans la zone administrative de Wolaita (Sud).
La "longue" saison des pluies a commencé en juin dans une grande partie des régions d'Ethiopie. Elle doit durer jusqu'en septembre.