Des pompiers s'activent sur les lieux d'un incendie meurtrier à Johannesburg, Afrique du Sud, le 31 août 2023. Photo : Reuters

Une enquête a été ouverte jeudi pour situer les responsabilités dans l'incendie qui a fait 77 morts à Johannesburg, mettant en lumière les gangs qui s'emparent des bâtiments abandonnés dans le centre de la ville et les louent illégalement.

L'incendie, l'un des pires de mémoire d'homme dans le centre économique de l'Afrique du Sud, s'est déclaré le 31 août dernier dans un immeuble délabré où s'entassaient des étranger pour la plupart. De nombreuses victimes ont été brûlées au point d'être méconnaissables.

Les habitants ont déclaré au moment de la catastrophe que l'immeuble avait été repris par des gangs criminels qui font payer des redevances aux occupants, les exploitant mais offrant également des logements plus abordables à ceux qui, autrement, se retrouveraient sans abri.

Les habitants de ces immeubles ont également recours à des branchements électriques illégaux, à des brûleurs à gaz et, en cas de coupure de courant, à des bougies, autant d'éléments qui augmentent le risque d'incendie.

Johannesburg connaît crise du logement. Elle compte environ 15 000 sans-abri, selon le gouvernement de Gauteng, la province qui englobe la ville.

Les autorités de la ville de Johannesburg avaient loué le bâtiment délabré à une organisation caritative offrant un refuge aux femmes en 2016. Mais l'organisation caritative s'est retrouvée à court d'argent et a cessé ses activités, selon les résidents.

Reuters