En tournée africaine, Blinken salue l'approche de la Côte d'Ivoire contre le terrorisme. Photo : Blinken/X

"Je dois applaudir l'approche de la Côte d'Ivoire: travailler avec les communautés, les écouter, s'assurer que les forces de sécurité comprennent leurs besoins, leurs inquiétudes", a déclaré le chef de la diplomatie américaine lors d'un point presse aux côtés du président Alassane Ouattara, à Abidjan. "Je pense que cela peut servir de modèle très fort pour les autres pays", a-t-il ajouté.

Frontalière du Mali et du Burkina, la Côte d'Ivoire a pour l'heure réussi à endiguer la menace terroriste, en mêlant une approche sécuritaire et de développement économique. Le dernier incident lié à ces groupes armés dans le nord du pays remonte à début 2021.

Antony Blinken a également annoncé que la coopération américano-ivoirienne allait se renforcer notamment dans la formation de troupes. 45 millions de dollars seront ajoutés à un programme de 300 millions visant à aider les pays ouest-africains à lutter contre l'insécurité.

Alassane Ouattara a de son côté évoqué "une convergence de vues sur la situation continentale" dans une région ouest-africaine qui a "beaucoup de difficultés avec les coups d'Etat dans un certain nombre de pays voisins de la Côte d'Ivoire".

"Nous sommes d'accord qu'il faut que ces pays avancent le plus rapidement possible vers des régimes démocratiques", a-t-il dit.

La Côte d'Ivoire fait partie des voix fortes d'Afrique de l'Ouest contre les coups d'Etat militaires qui s'y sont multipliés ces trois dernières années, au Mali, en Guinée, au Burkina et au Niger.

Antony Blinken poursuit mardi sa tournée africaine par une visite au Nigeria, un autre partenaire important des Etats-Unis dans une région où de plus en plus en de pays se détournent de l'Occident, au profit de la Chine ou de la Russie. Il se rendra ensuite en Angola.

Il avait débuté sa visite par un bref arrêt au Cap-Vert où il a notamment visité le port de Praia, la capitale, dont l'extension a été financée par de l'aide américaine.

Il a assuré que les Etats-Unis mettaient "le paquet" sur le continent africain et qu'ils étaient "résolus à approfondir, renforcer et élargir les partenariats à travers l'Afrique".

AFP