Des dizaines de personnes faisaient la queue devant des bureaux de vote dans le centre de la capitale Dakar, ont constaté des journalistes de l'AFP. Environ 7,3 millions d'électeurs sont appelés à élire 165 députés qui siégeront pour cinq ans.
"J'espère que le Pastef (parti du Premier ministre Ousmane Sonko) va gagner les élections pour avoir la majorité, c'est pour mieux dérouler leur mandat. La priorité, c'est le chômage, les jeunes sont tellement confrontés au chômage", a souligné Pascal Goudiaby, 56 ans.
Les bureaux de vote ont progressivement ouvert à partir de 08h00 (locales et GMT) et doivent fermer à 18h00. Des projections fiables de la nouvelle Assemblée pourraient être disponibles lundi matin grâce aux médias
Bassirou Diomaye Faye a été élu président au premier tour en mars, dénué de toute expérience exécutive, mais tiré vers le sommet par l'enthousiasme et l'aspiration au changement d'une population jeune et éprouvée par trois années de confrontation politique et de crise économique.
Son bouillant mentor Ousmane Sonko, qui aurait dû être à sa place si sa candidature n'avait été invalidée, est devenu Premier ministre.
Pendant des mois, ces avocats d'un "panafricanisme de gauche" ont mené une cohabitation conflictuelle avec une Assemblée toujours dominée par l'ancienne majorité présidentielle. M. Faye l'a dissoute dès que les délais constitutionnels l'ont permis, en septembre.
L'exécutif a besoin d'une majorité des trois cinquièmes pour réviser la Constitution, comme promis, sans passer par le référendum. Idem pour mettre en accusation l'ancien président Macky Sall.
L'opposition met en garde contre le danger de confier un pouvoir hégémonique à un pouvoir selon elle extrémiste ou incompétent.
Les Sénégalais confirment historiquement aux législatives leur vote de la présidentielle, rappellent les analystes.