Le président des Comores, Azali Assoumani, qui a remporté quatre élections dans l'archipel de l'océan Indien depuis 2002, a nié avoir l'intention de céder le pouvoir à son fils.
Assoumani a déclaré jeudi, lors d'un discours prononcé devant ses partisans sur l'île de Mohéli : "Je placerai mon fils pour me remplacer à la tête de l'État et du parti".
Toutefois, dans un communiqué publié sur sa page Facebook vendredi en fin de journée, le bureau du président a indiqué que cela ne signifiait pas qu'il avait l'intention de céder le pouvoir à son fils Nour El Fath lorsqu'il quittera ses fonctions en 2029.
"Le gouvernement tient à souligner qu'à aucun moment le président Azali n'a parlé d'une éventuelle succession de son fils Nour El Fath à la tête de l'État".
Selon le bureau du président, le chef de l'Etat a plutôt parlé d'un "enfant" qui lui succéderait, sachant qu'il est d'usage aux Comores de qualifier chaque citoyen d'"enfant", sans nécessairement parler de son fils biologique.
Le communiqué note que le président avait précédemment rejeté l'idée d'une "succession familiale" et que son successeur devrait être originaire d'Anjouan, l'une des trois principales îles des Comores.
Selon la constitution des Comores, la présidence doit tourner entre les trois îles tous les dix ans.
El Fath ne pourrait donc pas remplacer son père à la fin du mandat présidentiel en 2029, à moins que la constitution ne soit modifiée.
La dernière victoire électorale de Assoumani remonte à 2022, bien que les résultats aient été rejetés par l'opposition, dénonçant des irrégularités.
Il a chargé son fils de la coordination des affaires gouvernementales et lui a accordé des pouvoirs étendus sur le cabinet.
Les Comores comptent environ 800 000 habitants. Elles ont connu une vingtaine de coups d'État ou de tentatives de coup d'État depuis qu'elles ont obtenu leur indépendance de la France en 1975.