Une famille de réfugiés soudanais à l'extérieur du camp de réfugiés de Bredjing, dans l'est du Tchad. Photo : Reuters

"La première vague de choléra s'est terminée en mai dernier, avec plus de 11.300 cas et plus de 300 décès. Et maintenant, nous assistons à une deuxième vague de choléra, qui a été déclarée le 12 août", a déclaré le représentant de l'OMS pour le Soudan, le Dr Shible Sahbani, lors d'un point de presse régulier des agences de l'ONU.

"Officiellement, le premier cas a été signalé le 22 juillet", a-t-il détaillé, tout en rappelant que le Soudan, en proie à une guerre civile depuis plus d'un an, doit affronter de nombreuses autres maladies, dont la rougeole, la dengue et le paludisme.

Le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l'ingestion d'aliments ou d'eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae. La maladie provoque des diarrhées, une déshydratation sévère pouvant engendrer la mort en quelques heures.

Selon l'OMS, 658 cas et 28 décès ont été signalés jusqu'à présent dans 5 états, avec un taux de létalité "élevé" de 4,3%.

Parmi ces cinq Etats, celui de Kassala, à proximité de l'Erythrée, a enregistré le plus grand nombre de cas (473).

Viennent ensuite les Etats de Gedaref, d'al-Jazira, de Khartoum et de l'Etat du Nil.

Une campagne de vaccination orale de trois jours contre le choléra s'est achevée jeudi dans deux localités de l'Etat de Kassala. Selon le Dr Sahbani, 51.000 doses de vaccins oraux contre le choléra ont ainsi pu être déployées.

"Et là, j'ai une bonne nouvelle" car plus de 455.000 doses supplémentaires "seront introduites dans le pays et utilisées pour lutter contre le choléra", a-t-il indiqué, ajoutant que l'acheminement des doses devrait se faire depuis Port-Soudan et devrait donc être moins difficile qu'acheminer de l'aide dans d'autres régions du pays plus difficiles d'accès.

La guerre oppose depuis avril 2023 l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) de son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo.

Ce conflit a plongé le pays au bord de la famine et les organisations humanitaires dénoncent l'insécurité et les mesures bureaucratiques qui entravent l'acheminement de l'aide humanitaire, une tâche que les inondations et le mauvais état des routes rendent encore plus ardue.

AFP