La remise a eu lieu mardi à Bangui en présence des ministres de son gouvernement et des ambassadeurs accrédités dans le pays.
Le référendum pour la nouvelle constitution est fixé au 30 juillet.
La direction nationale de la campagne référendaire est l’organe chargé de publier la nouvelle constitution.
"Les réformes énumérées dans ce projet briseront la tendance surannée à la méfiance vis-à-vis de la République centrafricaine et ouvriront les portes de notre pays plus grandes aux investisseurs nationaux et internationaux", a déclaré le président Touadéra, élu en 2016 et réélu en 2020.
Le nouveau texte, qui comprend 67 pages, dont 15 titres et 186 articles, permettrait au président de briguer un troisième mandat. Au lieu de deux mandats de cinq ans, le mandat présidentiel passera à sept ans sans restriction.
Après la remise, la direction nationale de campagne et les institutions du pays vont vulgariser le texte, relate Radio Ndeke Luka. Son contenu n’a pas encore été rendu public.
Une émergence plus rapide
Si la nouvelle constitution est adoptée, elle favorisera "une émergence plus rapide" de la société, a déclaré le chef de l’Etat.
"Ce jour marque le début d'une nouvelle étape dans la vie de la RCA. Les Centrafricains ont décidé de se doter d'une constitution qui répond à leurs besoins", a réagi le gouvernement sur les réseaux sociaux.
"Il y a deux éléments dans une constitution : l'histoire d'un peuple et la géographie d'un peuple. Or, nous avons toujours eu des constitutions qui nous ont été imposées par des contingences historiques. En d'autres termes, elles viennent de l'extérieur, elles nous sont imposées, y compris les régimes.", a renchéri Aristide Reboas, Ministre de la Jeunesse et des Sports de la République Centrafricaine.
Parmi les modifications importantes du texte de 2016 en vigueur, ce projet de loi prévoirait une profonde réforme de la Cour constitutionnelle qui comprendra onze membres dont trois qui seront choisis par le chef de l’Etat et trois autres par le président de l’Assemblée nationale.
"La seule chose qui les a gênés dans la constitution du 30 mars 2016, c'est l'article 153 qui exclut expressément de la révision le nombre et la durée du mandat du président de la République, la forme républicaine et laïque du pays, les incompatibilités des fonctions du chef de l'État et le contenu de cet article", a expliqué Gervais Lakosso, Coordinateur du Groupe de Travail de la Société Civile de la République Centrafricaine.
La nouvelle constitution, en cas de victoire du Oui, sera la neuvième de l’histoire du pays et remplacera celle en vigueur depuis 2016.
L’actuelle constitution a été adoptée en décembre 2015 et promulguée le 27 mars 2016, trois jours avant l'investiture de Faustin Archange Touadéra. Elle conserve la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux.
La campagne référendaire débutera le 15 juillet et prendra fin le 28 juillet, soit deux jours avant le vote.