La campagne pour la modification ou non de la constitution centrafricaine a démarré ce samedi.
Vendredi, dans un message à la nation, à la veille du lancement de la campagne et en prélude au référendum constitutionnel du 30 juillet prochain, le Président Faustin Archange Touadéra s'est dit convaincu que les Centrafricains allaient voter "oui" pour la nouvelle constitution afin de garantir au pays, stabilité et prospérité.
"Je suis convaincu que vous allez massivement voter oui pour la nouvelle constitution", a déclaré le chef d'État centrafricain.
Selon le président Touadéra, le projet de nouvelle constitution vise, à favoriser le développement socioéconomique, à apporter des solutions aux crises passées et à sortir le pays de la dépendance, de la misère et de la pauvreté.
Le président Touadéra a souligné, dans ce cadre, que le projet de nouvelle constitution, prévoit la mise en place d'une gouvernance vertueuse, la consécration de l'indépendance et de la souveraineté du pays, la consolidation du pluralisme politique, le renforcement des droits humains et des libertés fondamentales, la mise en place effective et l'accélération de la décentralisation, l'institution d'un vice-président de la République.
Selon ses explications, cette constitution prévoit aussi un régime particulier de force majeure, la création d'une chambre de chefferie traditionnelle, la facilitation de l'accès des jeunes aux fonctions politiques et la parité.
S'agissant de la double nationalité, le président Touadéra soutient que la limitation de la présidence aux citoyens possédant uniquement la nationalité centrafricaine vise à préserver l'indépendance du pays et à éviter tout conflit d'intérêt.
Il a précisé que les citoyens centrafricains possédant la double nationalité pourraient renoncer à leur autre nationalité selon les lois en vigueur.
Le projet de constitution aborde la question de la Cour Constitutionnelle.
Il propose sa réforme pour remplacer l'institution par un conseil constitutionnel aux missions bien définies.
De son cote, le Bloc républicain pour la défense de la constitution (Brdc), a organisé, à Bangui, une marche de protestation contre le référendum constitutionnel du 30 juillet.
Les opposants à la nouvelle constitution estiment que le nouveau projet de loi va à l’encontre des intérêts des Centrafricains et ne vise qu'à ouvrir la voie pour un nouveau mandat à l'actuel président.