Par Kudra Maliro
"Onze soldats de l’unité tanzanienne, déployés dans une base temporaire de la MINUSCA dans l’ouest du pays, impliqués dans l’exploitation et les abus sexuels de quatre victimes sont rapatriés dans leurs pays" a déclaré le Dr Guy Karema, porte-parole de la MINUSCA lors d’une conférence de presse tenu mecredi à Bangui.
M. Karema affirme que ces soldats accusés d’abus sexuels et rapatriés seront remplacés temporairement par d’autres tanzaniens.
Critiquée dans le passé pour une lenteur dans sa réaction aux accusations d’abus sexuels commis par des casques bleus, la Minusca a aussitôt réagi.
La Mission Onusienne reproche au commandement de l’unité tanzanienne de n’avoir pas contrôler son personnel.
Un communiqué, dont TRT Afrika a reçu une copie, souligne que les victimes présumées ont été identifiées, entendues et prises en charge sur les plans médical et phycologique.
"La MINUSCA reste fermement engagée à appliquer la politique de tolérance zéro du Secrétaire général des Nations Unies en ce qui concerne l’exploitation et les abus sexuels" ajoute M. Karema.
D’après la Minusca, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a informé les autorités tanzaniennes de la situation. Dar Es Salam, selon l’ONU, s’est engagée à prendre les mesures nécessaires.
En 2016, le contingent de la RDC déployé au centre du pays avait été cité dans au moins quatre affaires de viols et jugé "pas assez performant". Environ 925 militaires congolais (soit 10% de la force de la Minusca qui compte près de 12 mille hommes) étaient contraints de rentrer au bercail.