Le thème du coup d’État en Afrique domine les débats sur les radios et télévisions camerounaises depuis que le pouvoir a changé de main au Mali, Burkina Faso, et Gabon, après le succès des récents coups de force. Les débordements sont devenus courants, avec "des apologies de coup de force" sur le continent.
D’où cette réaction du gouvernement camerounais qui a annoncé des poursuites judiciaires à l’encontre de tous ceux qui appelleraient à la prise de pouvoir par le moyen du putsch dans le pays.
Face aux analyses de certains acteurs dans les médias nationaux et étrangers qui prophétisent la déstabilisation du Cameroun à la suite des putschs militaires survenus dans certains pays africains, "le gouvernement camerounais rappelle que le Cameroun est un État de droit, doté d'institutions démocratiques, au sein desquelles sont clairement définis les mécanismes d'accession au pouvoir", précisait dans le communiqué René Emmanuel Sadi, ministre camerounais de la Communication.
Les autorités camerounaises ont aussi exhorté leurs compatriotes à plus de vigilance et de patriotisme tout en invitant les auteurs des appels aux coups d'État au Cameroun à se garder d'établir des parallèles insensés et saugrenus sur le devenir du Cameroun. Ce qui s'apparenterait à des appels à la déstabilisation de l'État, et, de ce fait, justifierait leur interpellation et leur traduction devant la justice, peut-on lire dans le communiqué.
Au lendemain de la chute d’Ali Bongo Ondimba, un communiqué du ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi condamnait "une prise de pouvoir anti-constitutionnelle" et plaidait pour un rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel.