L’avocat burkinabè Guy Hervé Kam, mis en examen et placé en détention provisoire le 29 mai 2024 pour "complicité de complot contre la sûreté de l’État et association de malfaiteurs", a été mis en liberté mercredi, par la justice militaire, a annoncé son mouvement dans un communiqué.
Lundi, la chambre de contrôle du tribunal militaire de Ouagadougou, a rendu son arrêt infirmant l'ordonnance de placement en détention et par conséquent, sa mise en liberté, selon le communiqué qui précise que "ce jour 10 juillet 2024 dans la soirée, il (Guy Hervé Kam) a été libéré et a pu regagner son domicile".
Le 24 janvier 2024, aux environs de 23 heures, Guy Hervé Kam de retour de Bobo-Dioulasso (ouest), avait été arrêté à son arrivée à l'aéroport de Ouagadougou par des agents qui se sont présentés comme étant de la Direction de la sûreté de l’Etat.
L’avocat et cofondateur du mouvement de la société civile Balai Citoyen avait été accusé d’atteinte à la sûreté de l’État. Le 18 avril 2024, la Cour administrative d’appel de Ouagadougou a ordonné sa libération. Le 29 mai, alors qu’il était enfin libéré près de son domicile, il a été arrêté de nouveau par les forces de sécurité de l’Etat.
Le 30 mai il a été présenté à un juge d'instruction qui l'a mis en examen pour "complot et association de malfaiteurs" puis a ordonné son placement en détention provisoire. Ses avocats avaient interjeté appel contre cette décision.
Début juin, le procureur militaire, le capitaine Ferdinand Ahmed Sountoura, avait expliqué que Me Guy Hervé Kam et trois autres civils s’étaient associés à des militaires et ex-militaires pour porter atteinte à la sûreté de l’État, courant août 2023.