''Pour ce qui est de savoir si M. Guillaume Soro peut rentrer, évidemment je pense là- dessus que le ministre de l’intérieur qui a réussi à gérer le retour de plusieurs exilés volontaires dit juste quand il dit M. Soro Guillaume peut rentrer quand il veut. Effectivement le pays est ouvert.'', a déclaré Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement ivoirien.
Amadou Coulibaly s'exprimait à l'issue du Conseil des ministres tenu ce jeudi 23 novembre 2023 et présidé par Alassane Ouattara au palais de la présidence d'Abidjan-Plateau.
Ancien chef de la rébellion qui contrôlait la moitié nord de la Côte d'Ivoire dans les années 2000 puis Premier ministre et président de l'Assemblée nationale, Guillaume Soro s'est brouillé avec Alassane Ouattara en 2019 et vit en exil depuis.
Il a été condamné en 2020 en son absence à 20 ans de prison pour "recel de détournement de deniers publics" en Côte d'Ivoire, puis à perpétuité un an plus tard pour "atteinte à la sûreté de l'Etat".
Il s'est d'abord exilé en France, ensuite en Belgique puis aux Emirats arabes unis.
Dans un message via son compte X (ex-twitter), Guillaume Soro a répondu à l’appel de porte-parole du gouvernement ivoirien en promettant son retour pour bientôt.
"J'apprends que le gouvernement inconstitutionnel de Côte d'Ivoire annonce, non sans ironie, que je peux désormais rentrer dans mon pays. Si cela m'a pris cinq longues années pour regagner ma terre ancestrale africaine, il en sera autrement pour retourner sur ma terre natale ivoirienne, par la grâce de Dieu le tout puissant" a indiqué dans un message posté sur X.
M. Soro n’a toutefois pas précisé de date pour un éventuel retour en Côte d'Ivoire, où il est sous le "coup d'une condamnation à perpétuité".
"Je veux vivre dans la quiétude avec ma famille, mes proches et ceux que je chéris le plus", a-t-il poursuivi, exprimant sa volonté de ''pouvoir contribuer à la réconciliation entre les fils et les filles de son pays et apporter sa "pierre à l'édification de la paix et la concorde entre les peuples d'Afrique", a-t-il martelé.
Selon le ministre de la Communication, la vision de paix du Chef de l'Etat a fait qu'il a donné les moyens pour que tous ceux qui s'étaient auto-exilés puissent rentrer. ''Et vous avez tous suivi ici, les mouvements de tous ceux qui sont rentrés dans le pays. Tous ceux qui ont voulu rentrer, sont rentrés.'', a-t-il dit et d'ajouter : ''Maintenant que quelqu'un refuse de rentrer, c'est sa responsabilité. On ne peut contraindre personne à entrer, le pays reste ouvert''.