La durée de la transition au Burkina Faso a été prolongée de 5 ans à compter du 2 juillet 2024, selon les conclusions des Assises nationales tenues samedi, à Ouagadougou, la capitale burkinabè.
Initialement prévues pour durer deux jours, les travaux des Assises nationales ont pris fin samedi dans la soirée, avec comme principale mesure, la prolongation de la durée de la transition pour 60 mois à compter du 2 juillet 2024, a déclaré le président du comité d’organisation le colonel Moussa Diallo à la clôture des Assises.
En outre, selon la synthèse du document livrée par Diallo, désormais, le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a le titre de ‘’Président du Faso et de Chef suprême des Armées.’’
Aussi, le président Traoré, ainsi que le Premier ministre et le président de l’Assemblée législative de transition (Parlement) pourront se présenter aux élections présidentielles, législatives et municipales qui seront organisées pour mettre fin à la transition.
Les ‘’Forces vives de la nation’’, regroupant des représentants de formations politiques, de la société civile, des autorités coutumières et religieuses, des forces de défense et de sécurité (FDS) et des volontaires pour la défense de la patrie (VDP), ont pris part à ces Assises.
Ils ont également fait des recommandations telles que l’augmentation du nombre de sièges au Parlement de transition, celle encore du nombre des membres du gouvernement et l’accélération des actions de développement en faveur des populations et l'accès des citoyens aux services sociaux de base.
‘’À travers la tenue de ses assises, vous venez de démontrer que les Burkinabè ont toujours su faire preuve de discernement et de lucidité lorsqu'il s'agit de sauver l'intérêt supérieur de la Nation’’, a pour sa part déclaré le ministre de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Émile Zerbo, à la cérémonie de clôture.
La Charte de la transition révisée, issue des Assises nationales, a été signée par le président du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, sous les acclamations des participants.
Les Assises nationales devant statuer sur la suite à donner à la transition qui prend fin normalement le 1ᵉʳ juillet 2024, se sont ouvertes samedi, à Ouagadougou, la capitale burkinabè, en l'absence de certains partis politiques notamment proches de l’ex-président Roch Marc Christian Kaboré et leurs alliés.
Ces partis politiques ont justifié leur boycott par la suspension des activités des partis politiques depuis le 30 septembre 2022, date de la prise de pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré.
Durant toute la journée de samedi, des milliers de personnes s’étaient rassemblées devant la salle qui abritait les Assises dans le quartier Ouaga 2000 pour, disent-elles, mettre la pression sur les participants afin de prolonger conséquemment la durée de la transition.