Les agences des Nations unies pour les réfugiés (HCR), l'enfance (Unicef) et les migrations (OIM) qui ont donné l'information, déplorent dans un communiqué commun un "terrible naufrage survenu entre le jeudi 3 et le vendredi 4 août en Méditerranée".
"L'embarcation en fer se serait retournée" face à "des conditions météo rendant très dangereuses les traversées sur ces petits bateaux en fer inadéquats pour naviguer", précise le communiqué.
Les agences onusiennes ont souligné dans le même communiqué la responsabilité des passeurs dans de nombreux drames du même genre.
"Cela démontre le manque absolu de scrupules des trafiquants qui, de cette façon, exposent les migrants et les réfugiés à des risques très élevés de mort en mer", ont dénoncé les trois agences.
Selon des chiffres compilés par les Nations unies, plus de 1.800 personnes ont déjà péri depuis janvier dans des naufrages en Méditerranée centrale, la route migratoire la plus meurtrière au monde.
Dans le naufrage survenu dans la nuit du 3 au 4 aout,4 personnes ont pu être secourues, un mineur non accompagné de 13 ans, une femme et deux hommes.
Elles doivent leur salut à un navire marchand qui les a débarquées mercredi sur la petite île italienne de Lampedusa, située entre la Tunisie et la Sicile, et devenue du fait de cette localisation le porte d'entrée privilégiée par les migrants se rendant en Europe.
Ces 4 rescapés, qui sont originaires de Guinée et de Côte d'Ivoire, ont raconté avoir survécu en flottant sur des chambres à air avant d'être recueillis à bord du navire marchand, selon la Croix-Rouge italienne, qui gère le centre d'accueil des migrants à Lampedusa.